Malgré les progrès observés et le développement du secteur de l’éducation au Ghana, un tiers des enfants demeurent non scolarisés bien que gratuite.
En effet, les coûts d'enregistrement et les frais de repas sont encore trop élevés pour certaines familles. Sans éducation, ces enfants sont condamnés à être exploités à des tâches épuisantes et monotones : les filles effectuent des travaux domestiques et les garçons sont conditionnés à travailler à la pêche à Elmina, ville de 20 000 habitants connue pour son port de pêche et son château historique. C'est ici que débute l'histoire de Benjamin Bekoe. Avant de créer son école, ce jeune instituteur travaillait déjà dans un des quartiers de la ville. "Pendant que j'enseignais, je voyais un grand nombre d'enfants non scolarisés. Les ressources financières insuffisantes des parents sont les causes de ce constat. J'ai donc décidé de prendre ces enfants à ma charge et d'arrêter mon travail d'enseignant pour commencer à rassembler des fonds. Il a fallu d'abord convaincre les familles", Benjamin est parti à la rencontre des parents afin de leur expliquer pourquoi il était indispensable d'instruire les enfants. Ces parents, pour la plupart analphabètes, survivent grâce au travail de leurs jeunes enfants. Et c’est après de longues négociations et grâce à la persévérance de Benjamin que sa mission a été rendue possible ; il lui a suffit de croire pour que son projet voit le jour... L'étape suivante consistait à trouver un lieu/local pour établir l'école. Une autre tâche qui ne s’annonçait pas si commode pour lui dès le départ ; Benjamin proposa son projet éducatif aux pasteurs dirigeants de l’église du quartier – après un premier refus, ils reconsidérèrent l’initiative et les intentions bienveillantes du jeune instituteur qui n’avait que pour mission principale de contribuer à l’émancipation éducative et intellectuelle des enfants d’Elmina.
En réunissant ses ressources basiques et son réseau d’enseignants, quatre années plus tard, l’établissement « Futur Stars School » voit le jour, accueillant maintenant 300 enfants.